Méthode scientifique générale et méthode psychologique spécifique [modifier]Le problème est que la psychologie n’a pas sa méthode spécifique d’étude : chaque grande étape dans l’histoire de la psychologie est marquée par l’utilisation de méthodes scientifiques qui ont obtenu des succès dans d’autres champs et qui sont appliquées à ce qui paraît être l’objet d’étude de la psychologie, adéquat à la méthode... raisonnement circulaire qui a des effets limités et inévitables. Par exemple, la
méthode expérimentale sera appliquée au cours des XIX
e et XX
e siècles, avec des résultats très critiquables :
Wilhelm Wundt paraît limiter la psychologie à ce que mesure ses instruments (temps de réaction, excitabilité, ...),
Gustav Fechner ou les études comportementalistes (
behavioristes) vont refuser d’étudier la conscience ou la pensée en considérant que c’est une « boîte noire » dont on ne peut rien dire, rien mesurer. Ainsi, la méthode linguistique, la méthode herméneutique, etc. vont tour à tour apporter des informations mais surtout des critiques à l’égard des autres méthodes et de leurs résultats... On notera toutefois que depuis l'adoption du paradigme cognitiviste, la méthode expérimentale a produit en psychologie de très nombreux résultats (dont certains ont d'ailleurs été couronnés par un prix Nobel d'Économie attribué au psychologue cognitiviste
Daniel Kahneman. La recherche conjointe avec les outils des neurosciences, qui permet de produire des données rigoureuses (dont l'interprétation reste toutefois à développer) l'adoption de plus en plus fréquente de formalismes mathématiques et/ou informatiques chez les chercheurs en psychologie, qui permet un description précise et rigoureuses des théories et de leurs prédictions, tout cela rend maintenant difficile l'adoption d'une position refusant le caractère scientifique à la psychologie